Hommage à Odile Mallick (12/2009)
Odile, que nous as-tu encore fait là !!!!
Il y a 3 ans, le 15 septembre 2006, mon téléphone a sonné. C’était toi. Joyeusement je me suis exclamée « J’allais justement t’appeler ! Pour la séance inaugurale il faudrait que…. ». Tu m’as brusquement interrompue : « Dany, pour ça, tu appelleras quelqu’un d’autre, demain je rentre à l’hôpital à Strasbourg ». Ce jour là, nous avons pleuré ensemble, accrochées au téléphone. Oubliée la séance inaugurale. Les JNE de Metz commençaient 3 jours plus tard. Tu en étais la commissaire générale. Ces JNE tu les avais voulues, impulsées, mises en œuvre, avec la force, la pugnacité et le talent dont tu as toujours fait preuve. Et ces JNE, elles se sont déroulées sans toi. Et pourtant, combien tu y as été présente Odile ! Pas un discours, pas un atelier, pas un repas où ton nom n’ait été évoqué. Le mardi, le souffle court, nous attendions le résultat de ton opération et la nouvelle arriva enfin, tout s’était bien passé. Nous exultâmes. Malgré ton absence, ces JNE furent un triomphe, et c’est grâce à toi Odile qu’elles le furent, à toi et à la combativité de l’équipe que tu avais fédérée et qui a tenu malgré son inquiétude et son chagrin à les conduire jusqu’au bout, telles que tu les souhaitais.
Et puis Odile, tu nous es revenue, plus belle encore qu’avant, mincie, élégante, chaleureuse, et toujours aussi enthousiaste. Pendant 3 ans, tu as remonté la pente avec courage et détermination. La maladie semblait loin derrière. Tu as beaucoup hésité à accepter la présidence de l’ACOP-F. Tu nous disais « j’attends les résultats de mes prochains contrôles » et les résultats furent bons. Tu avais envie de t’investir, tu semblais définitivement guérie, alors tu t’es lancée dans l’aventure. Tu as été élue à l’unanimité. Ce fut un jour heureux. Nous nous sommes embrassées, nous avons trinqué, nous étions joyeuses et émues.
Et puis la maladie, cette sournoise que nous croyions éradiquée, t’as rattrapée, si vite, si impitoyable. Le 24 novembre, tu entrais à l’hôpital. Je ne pouvais croire que dès lors tout irait si vite.
Dans ton premier édito Odile, en tant que présidente de l’ACOP-F tu as écris : « Danielle Pourtier a tiré sa révérence ». Mais ma belle aujourd’hui, c’est toi qui l’as tirée, si cruellement, et j’ai du mal à l’accepter. Tu me manques Odile, tu nous manques à tous, ton mari, ta fille, tes amis de l’ACOP-F et d’ailleurs.
Le malheur de t’avoir perdue n"effacera jamais le bonheur de t"avoir connue.
Odile on t’aime
Douloureusement tienne Danielle Pourtier
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