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Mission sénatoriale

 

La mission sénatoriale sur la jeunesse

se prononce pour un service public de

                        l'orientation

« Créer un véritable service public de l'orientation et généraliser les

 plates-formes multiservices d'information régionales exerçant une

 fonction d'aiguillage vers les dispositifs et acteurs institutionnels,

économiques et éducatifs existants » : c'est une des 78

recommandations retenues par la mission sénatoriale sur la

 jeunesse dont le rapport d'étape est rendu public mercredi

27 mai 2009. Le rapport définitif est attendu pour la fin juin,

dans la foulée du « livre vert » que doit publier la commission

présidée par Martin Hirsch, haut commissaire à la Jeunesse.

Le rapporteur de la mission, Christian Demuynck, sénateur

 UMP de Seine-Saint-Denis, estime que le pilotage de

 ce nouveau service public de l'orientation doit être réalisé

 au niveau régional, sans toutefois préciser à quel acteur il

 devra incomber : préfet, rectorat, conseils régionaux…

Le rapport sénatorial recommande, en revanche, de réformer

la formation initiale et continue des conseillers d'orientation et

de fonder leur recrutement « sur la connaissance concrète du

 monde du travail et de ses évolutions ». Il est ainsi proposé

d'organiser un recrutement « au tour extérieur » de conseillers

d'orientation « ouvert à d'anciens professeurs ou à des personnes

 issues du monde de l'entreprise ». Le rapport souligne que les

 conseillers d'orientation psychologues intervenant dans les CIO  (centres d'information et d'orientation) et dans les établissements scolaires bénéficient, sur un total de 990 heures de formation initiale, de 500 heures consacrées à la psychologie, contre 80 heures portant sur l'insertion sociale et professionnelle. Autre constat, « la formation continue des conseillers d'orientation à la connaissance des métiers fait totalement défaut, au sens où elle n'est pas organisée en tant que telle et relève de leur propre initiative ». 

Le rapport préconise de « changer la conception des parcours dans notre modèle éducatif ». Pour y parvenir, il faudrait reconnaître « un droit à l'erreur et à la différenciation des parcours en développant les passerelles entre les différentes voies de formation pour faciliter les réorientations et les reprises d'études ». Dans cette optique, il conviendrait de « garantir à chaque jeune, et tout particulièrement à celui qui s'engage dans une formation professionnelle courte, une possibilité ultérieure de reprise d'études ». Dans le même temps, Christian Demuynck juge utile de « mieux informer et sensibiliser les jeunes à l'égard des métiers en tension qui connaissent des difficultés de recrutement ». Ce sujet est au centre des débats de la mission dont les membres appartiennent à toutes les formations politiques représentées au Sénat. Le groupe socialiste émet notamment « des réserves » à ce sujet. 

ÉCOLE / ENTREPRISES

Plus largement, le rapport avance une série de recommandations pour rapprocher le système éducatif et le monde professionnel ». Là encore, certains membres de la mission marquent leur désaccord. Le groupe communiste, républicain et citoyen, ne se satisfait pas « d'un ensemble de propositions qui ne vise qu'à rapprocher le monde de l'entreprise et de l'enseignement ». Plus nuancée, Raymonde Le Texier, présidente de la mission et sénatrice PS du Val-d'Oise, estime qu'il n'est « pas imaginable que ceux qui ont en charge la formation ou l'orientation ne connaissent pas l'entreprise ». Cependant, en contrepartie, « les entreprises doivent arrêter de se focaliser sur le diplôme et accepter que les jeunes aient des parcours personnels » avec des ruptures. « Il faut aussi cesser de donner de l'argent aux entreprises pour qu'elles embauchent des jeunes », ajoute-t-elle. 

« Plutôt que de réduire [le coût de l'embauche des jeunes] par des subventions, la mission propose d'inverser la logique et de chercher plutôt à augmenter l'employabilité et la productivité des jeunes » grâce à une orientation plus « efficace », au développement de la formation en alternance, à un recours accru aux stages et à un accès renforcé des jeunes aux contrats aidés par l'État. 

Le rapport d'étape propose également d' « insuffler la 'culture stage' à la fois dans la formation des personnels de l'Éducation nationale et dans celle des salariés occupant des postes d'encadrement ». Pour ce faire, il faudrait « rendre obligatoires pour l'ensemble des enseignants et des personnels d'orientation, au cours de la formation initiale et continue, des stages d'immersion en entreprise, au sein de collectivités publiques, d'associations ou dans l'enseignement professionnel ». En parallèle, les « professionnels de terrain » issus du monde de l'entreprise devraient être davantage intégrés dans les établissements d'enseignement secondaire en tant que « conférenciers, référents, représentants au sein du conseil d'administration ou formateurs ». Autre suggestion, la production du Cnam (Conservatoire national des arts et métiers) pourrait être davantage diffusée « en matière d'ingénierie de formation et de pédagogie active ». 

SERVICE PUBLIC DE L'EMPLOI

Le rapport appelle également à un renforcement de la coordination entre l'Éducation nationale et le SPE (service public de l'emploi) pour « développer le travail en réseau ». La mission soutient « sans réserve » la coordination systématique entre le ministère et le SPE réclamée par le Premier ministre en avril 2009 dans une instruction aux recteurs et aux préfets pour accompagner les jeunes sortis sans qualification du système éducatif. La mission propose aussi de « diversifier le recrutement des conseillers de Pôle emploi et des missions locales » en privilégiant les candidats ayant « une bonne connaissance de l'entreprise et du marché de l'emploi ». 

Le rapport plaide, en outre, en faveur d'une réduction du « nombre de jeunes suivis par chaque conseiller » de Pôle emploi et pour une « évaluation obligatoire des opérateurs publics et privés du SPE en examinant leur volume d'activité et, surtout, leurs résultats en termes d'insertion professionnelle durable des jeunes ». Il est suggéré de « poursuivre, voire d'amplifier après évaluation, le recours aux opérateurs privés de placement ». 

Par ailleurs, les missions locales et les points d'information jeunesse sont encouragés à se rapprocher pour « recentrer les moyens sur les missions locales et les PAIO (permanences d'accueil, d'information et d'orientation) » qui assureraient alors le rôle de « chef de file ». Enfin, la composition du conseil d'administration des missions locales devrait être obligatoire élargie aux représentants du ministère de l'Éducation nationale et des CCI (chambres de commerce et d'industrie).

A noter : une erreur significative sur la formation des COP; il ne s'agit pas de 80 heures consacrées aux disciplines autres que la psychologie mais 360 heures! (chapître 3 b du rapport)

Comment appuyer un raisonnement sur des données fausses!

Le site du sénat : 

http://www.senat.fr/noticerap/2008/r08-436-1-notice.html

Et le blog des sénateurs : 

http://blogs.senat.fr/jeunes/index.php?/authors/

7-Raymonde-Le-Texier,-senatrice-et-Christian-Demuynck,-senateur

 

 

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  • Dernière modification le 12 Avr 2024 12:10.